essais participatif non travail du sol

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Céline M ADABio
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essais participatif non travail du sol

Message par Céline M ADABio » 02 juin 2016, 15:54

Bonjour à tous,

J'ai relevé l'intérêt de certain d'expérimenter le non travail du sol...!!

Suite à plusieurs temps d'échanges, nous avons pu apercevoir des techniques et outillages permettant de développer l'implantation de légumes sans travail du sol préalable.

Des projets de recherche et expérimentations ont démarré dans ce sens là mais avancent à petits pas.

Aussi, je vous propose de contribuer à faire avancer la connaissance collective sur le sujet en participant à un "réseau d'essai participatif".

Pour cette première année, je souhaite déjà vous identifier (pour cela merci confirmer votre intérêt) et vous permettre d'enregistrer vos essais par la construction d'un protocole simplifié.

Celui-ci est disponible sur demande de votre part.


Rémi
LeChantDesGraines
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Re: essais participatif non travail du sol

Message par LeChantDesGraines » 30 juil. 2016, 11:40

Salut Rémi, et bonjour à tous les lecteurs qui passent ici !

Ce sujet tombe bien pour nous, puisque nous avons décider de ne pas investir dans des outils motorisés.
Alors nous sommes intéressés pour partager nos essais et participer à d'éventuelles expériences.

Bon, je me lance dans un bilan de nos essais, ça peu toujours servir...

Nous expérimentons donc le "non travail du sol" sur notre exploitation (Crémieu, nord Isère), dont les 1er essais ont démarrés cette année.

Soyons claire, il y a bien un travail du sol indispensable, mais celui-ci est effectué en grande partie par les organismes vivant dans et sur le sol. C'est donc un labour / aération "naturel" que nous cherchons à obtenir.

Notre 1er défit est d'ouvrir la prairie sur laquelle nous allons cultiver les légumes. Cette prairie étant implanté depuis plus de 50ans, une forte densité de racines est présente et, en manque d'azote, la vie microbienne est faible.

Base de nos essais en année 1 : une fauche ou tonte, puis grelinage, puis occultation avec bâche noire ou "herbe de marais" (foin assez ligneux).

Pour faire simple sans passer par tout nos tests :
Après 3-4 mois, les plantes on disparues et ne repartent que très difficilement, restent les racines et une partie du paillage.
Rien ne sert de faire plus long, nos vielles racines nécessiteraient trop de temps d'occultation.

Nous optons donc pour 4 solutions :
Finir le travail à la main... très fastidieux !!!
Planter des espèces adaptés : Courges, tomates, pomme de terre...
Ajouter un lit de compost pour semer dessus.
Implanter un engrais vert adapté pour finir le travail (pour chez nous, préférences aux crucifères pour corriger l'équilibre du sol).

-> La rotation suivante nous offre une planche assez meuble et aérée... !

L'occultation à la bâche noire (type bâche d'ensilage par exemple, de récup!) fonctionne bien.
Le passage de grelinette avant occultation ne semble pas indispensable (voire inutile si sol pas trop tassé)...
Nous abandonnons le carton comme 1ère couche (sauf pour test à la marge). En effet, récupérer, trier et déposer les cartons prend du temps alors que le résultat est quasi similaire sans carton; en plus, risque d'asphyxie sur sol argileux.

ATTENTION : ne pas faire d'occultation sur sol sec, ça bloquerait la décomposition !
Eviter aussi un sol détrempé ou paillage trop dense et humide (tonte...!) qui risquerait de partir en fermentation anaérobie...

Avantages : la vie du sol est "boosté", travail limité et agréable, investissement négligeable, apporte structure et nourriture au sol (permet d'améliorer certains paramètres du sol; selon les besoins, adapter le paillage), plaisir...
Inconvénients : Nécessite de grandes quantité de paillage, favorise les limaces (mais aussi leurs prédateurs) et les rongeurs, demande plus de temps qu'avec des outils (mais qui n'est pas un temps de travail humain). Nous avons observer que certaines espèces (rhizomatiques) prolifèrent encore sous le paillage, laissant penser que la plante se propage, j'ai le sentiment qu'elle est surtout plus visible et en souffrance, mais sa stratégie lui permet de survivre (l'arrachage est néanmoins facilité), chez nous c'est la pimprenelle qui reste le plus, mais arrachage facile après occultation (+difficile avant!)... Si présence de ronces, nettoyer et exporter les ronces puis occulter, retirer les racines restantes après - ça fonctionne mais demande plus de travail que sur graminées.

La reprise d'adventices se gère bien et reste limité (bien enchainer les rotations après occultation).
Nous n'avons pas eu de problème de rongeurs cette année.

Nous avons fais nos essais sur 300m², avec succès.
Nous préparons les nouvelles zones de culture pour le printemps prochain (~1000m²).
Les protocoles que nous avons retenu :
1_
Fin Juillet : Fauche des zones à mettre en culture, foin laissé sur place afin d'apporter un peu de nourriture à cette prairie qui en manque. Nous laissons alors repousser la flore spontanée (création de MO...) - ce serait dommage d'occulter 8 mois sans laisser la nature travailler avec le soleil, car le résultat de l'occultation ne serait pas beaucoup plus efficace.
Fin septembre/Octobre, nouvelle fauche, cette fois-ci avec occultation pour l'hiver.
-> Printemps, plantation avec fumier/compost de courges, tomates et patates en pagaille !

2_
Fin Juillet : Fauche des zones à mettre en culture, puis occultation.
Octobre, implantation d'un engrais vert (on risque d'être limite mais ça devrait passer)
-> Printemps, destruction de l'EV puis plantations ou semis...

Pour la rotation de tête, il semble judicieux de faire des repiquages plutôt que des semis (sauf exceptions, notamment pas mal d'engrais vert / céréales), car les racines de graminées sont toujours présentes - ou alors, faire un travail à la main sur la zone à semer.
Nous essayerons une couche de compost mur pour y faire quelques semis après occultation.


Pour le travail en culture, nous avons recours au paillage en grande quantité.
Sur nos essais, les zones paillées sont bien plus meubles que les zones laissées à nue, qui ont trop séchées cette saison.
Les courges et tomates PC sur paillage n'ont nécessité qu'un arrosage pour l'instant et n'ont été touchées d'aucune maladie (mais plantations tardives). Aucun problème de ravageur passé le début de printemps (limaces) excepté les chevreuils...

Pour les pomme de terre, nous avons essayé la méthode suivante (ouverture de prairie) :
Tonte (laissée au sol), grelinette, mince couche de fumier de cheval, dépose des pomme de terre, paillage ~ 35cm.
Nous allons récolter ces prochain jours, les pdt sont belles, saines et promettent une facilité de récolte intéressante.

Pour les courges, nous avons fait à peu près la même chose, sauf que nous avons planté les courges après le paillage et utiliser le fumier uniquement dans les trous de plantation.
Elles sont très belles.

Les petits pois n'ont pas apprécier le paillage (Mildiou) et la zone d'ail testé sous paillage a eu la rouille (ceux hors paillage aussi mais en moindre mesure). Prévisible, mais qui ne tente rien n'a rien !

Voila pour nos essais.
Attention, ces essais sont mis en place en fonction de nos besoins et de notre environnement... A adapter à vos contraintes !
Par exemple, notre terre à un CF faible, carencé en MO et en N, à PH élevé avec une vie microbienne très ralentie; nos aimons expérimenter, nous avons du temps (plus que de l'argent) et avons à cœur de développer certaines techniques.

Rémi : peux-tu nous envoyer tes protocoles ?
A bientôt, pour de nouvelles expérimentations et d'autres échanges...

Vincent et Marie
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