Surfaces fourragères

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Luna ADABIO
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Surfaces fourragères

Message par Luna ADABIO » 29 mai 2019, 09:38

IMPLANTATION de Prairies sous Couvert

L'enjeu de la réussite de l'implantation des prairies est d'autant plus fort en système biologique, avec l'objectif d'autonomie maximale.

Hors les conditions climatiques semblent de plus en plus compliquées.

Dans ce sujet, nous essaierons de vous faire part d'expériences de producteurs sur leurs semis de surfaces fourragères.

En attendant, voici les essais réalisés sur les Implantations sous couvert de Méteils, à la Ferme de Thorigné d'Anjou, ferme expérimentale conduite en Bio depuis 20 ans :

Implantation des prairies sous couvert : un levier face aux aléas climatiques
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Améliorer la robustesse et la productivité des prairies

Message par Luna ADABIO » 07 nov. 2019, 15:16

Le 27 septembre 2019, l’ADABio et le Syndicat isérois des rivières Rhône aval ont organisé une journée de sensibilisation autour de la productivité des prairies et de leur résistance à la sécheresse. Les 8 agriculteurs présents ont pu échanger avec le formateur Maxime Vial (société Vial Prairies) et observer, sur le terrain, les caractéristiques des différentes espèces fourragères.

Quelques points clés à retenir pour la pérennité de la parcelle :
o Ce n’est pas la parcelle la plus verte qui a la meilleure valeur alimentaire. Il faut dissocier la couleur de l’herbe de ce qu’elle apporte.
o On applique à des prairies naturelles permanentes les pratiques de prairies à flore précoce : ça ne peut pas marcher ! Un excès de fertilisation sur prairies permanentes va entraîner la perte d’espèces et la réduction de la production.
o Pour garder une luzerne longtemps productive, mieux vaut la faucher haut (6-7cm) et la laisser fleurir une fois dans l’année.
o L’observation du feutre racinaire est un bon indicateur de l’état de la prairie. Il est observable en réalisant un « test bêche » à l’automne.
o Le passage d’une herse étrille permet d’amener de l’oxygène dans le sol et de favoriser la dégradation du feutre racinaire. Cette pratique permettra de « redonner un coup de boost » à la prairie.
o Pour couvrir le sol et éviter notamment le développement de l’ambroisie, on pensera à utiliser dans tous les mélanges du trèfle blanc nain (variété Huia), du pâturin des prés ou de la fétuque rouge.

Pour augmenter la robustesse d'une prairie face à la sécheresse :

o Apporter de la matière organique (par compost ou fumier) pour augmenter l’activité biologique du sol. De plus, plus un sol est riche en matière organique, plus il retient l’eau.
o Augmenter le nombre d’espèces et de variétés qui composent la prairie. Mélanger graminées, légumineuses, autres espèces telles le plantain, la chicorée, la pimprenelle… elles apportent des minéraux qui manquent souvent au troupeau.
o Favoriser la constitution de réserves via une fauche haute qui ne touche pas la gaine des graminées (par exemple, ramener la fauche de 4 à 7cm). Idem après une implantation
o Choisir des variétés ou écotypes plus robustes et peu agressifs qui demandent moins d’intrants. Par exemple : paturin des prés, fétuque élevée, fétuque rouge, dactyle, pimprenelle, chicorée, plantain

Un compte rendu complet de la journée :
CR_formation_robustesse_des_prairies27sept2019_VF.pdf
Compte rendu
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Semis de blé et vesce et Pâturage pour faire reculer les ronces...

Message par Luna ADABIO » 04 mai 2020, 14:24

Anne Kerdranvat, de la Ferme de Bellevue au Moutaret (Massif de Belledonne, 38) partage ci-dessous son expérience pour essayer de faire reculer les ronces.

Un travail est mené depuis quelques années par l'ADDEAR de l'Isère sur l'exploitation fourragère des milieux diversifiés sur les massifs, et l'ADABio avait accompagné la réalisation d'une formation, avec SCOPELA, sur le territoire du Nord Isère en 2018.

Pour retrouver des docs techniques sur ces pratiques : Réseau Paturajuste Scopela

Voici le retour d'expériences de la Ferme de Bellevue :
"SUr une parcelle :
- Broyage au 24 octobre
- Semis à la volée de blé, vesce à haute densité
- Pâturage de la parcelle en cours :

Les ronces ont repoussés mais semblent beaucoup moins vigoureuses que d'autres endroits avec broyage seul. Les vaches ont consommé le haut des tiges. Pas mal de bouses et de tiges écrasées par le piétinement.

Ça me semble encourageant, affaire à suivre au 2ème tour de pâturage...

Je mets plus de détails en commentaire des photos. N'hésitez pas à partager vos tests concluants qui limitent l'utilisation du broyeur et/ou que l'on peut mettre en oeuvre dans des parcelles non mécanisables."
Image1 forum ferme de bellevue.jpg
Parcelle après broyage au tracteur le 24 octobre. Dans la foulée, semis de blé et vesce. La semence est issue du tri de blé d'un paysan voisin, offerte. Ailleurs on a utilisé notre triticale pois. Météo favorable, levée rapide.
Image 2bis forum ferme de bellevue.jpg
Apres 1 jour de pâturage. Je pensais que les vaches allaient se jeter dessus mais en fait non. Même intérêt que pour le reste de la prairie naturelle.

Chargement : 17 vaches sur 1,2ha (dont bois et taillis de ronces).
Image 3 forum ferme de bellevue.jpg
Couvert d'environ 20cm de haut avant pâturage.
Image 4 forum ferme de bellevue.jpg
Apres 5 jours de pâturage. Il reste encore 1 jour avant de les changer de parcelle.
Image 5 forum ferme de bellevue.jpg
Il reste encore du boulot quand on voit le joli buisson derrière ! On en garde pour la biodiversité !
Image 6 forum ferme de bellevue.jpg
Elles en mangent mais avec modération ! Quasiment toutes les repousses de ronces sont consommées sur la partie apicale mais les feuilles des côtés sont rarement touchées. Quel impact sur la repousse ?
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