FCO 2015

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Antoine ADABio

FCO 2015

Message par Antoine ADABio » 29 sept. 2015, 10:39

Ci-dessous le communiqué de presse du GIE Zone Verte.

N'hésitez pas à faire part de vos questions/remarques sur le sujet

communique.Png
Rester calme et déterminé

Un nouvel épisode de FCO (fièvre catarrhale ovine) est en cours. Cela ne doit pas nous étonner. La FCO est une maladie qui s'installe dans les territoires et qui y reste, entretenue par la faune locale : c'est l'observation qui peut être faite partout où elle existe. Sa présence peut être discrète étant donné le peu d'animaux exprimant des symptômes.

Rappelons que l'immunité naturelle protège de l'expression de la maladie durant toute la vie. Il en est de même pour la vaccination avec une efficacité très limitée dans la protection et dans le temps.

Ce sont les conséquences économiques de la présence de la FCO qui s'avèrent graves pour les animaux destinés à l'export. On connaît les chantages et les règlements de compte que les accords internationaux autorisent. Par son classement international en « maladie transmissible », la FCO impose une forte pression réglementaire et sanitaire sans aucun rapport avec sa réelle dangerosité. Son coût pour la collectivité est disproportionné en ces temps de misère budgétaire et face aux grandes difficultés des éleveurs. Dans le contexte actuel d'échanges marchands mondialisés, nous notons l'extrême fragilité des modes de production qui se construisent entièrement sur la dépendance à l'exportation.

Comme nous l'avions signalé dès 2008, la vaccination n'a aucun intérêt général. Elle ne peut être obligatoire dans aucun cas. Elle peut seulement répondre à une exigence particulière pour les animaux qui se déplacent à l'export ou comme une mesure choisie librement par un éleveur.

Rappelons que la FCO est une maladie non contagieuse et vectorielle. Il faut faire face car les barons de l'industrie pharmaco-chimique salivent déjà devant l'aubaine financière que représente la vente de vaccins rendus obligatoires par l’État et payés par le contribuable.

Dans l'immédiat, le pire est l'exigence par l'Administration de désinsectisation. La désinsectisation chimique n'a aucun effet réel démontré sur les culicoïdes. Elle est une source scandaleuse de pollution de l'environnement et des viandes consommées. Les premières victimes en sont tous les insectes commensaux des élevages y compris les pollinisateurs comme les abeilles. Elle doit être partout refusée.

Nous rappelons que la meilleure protection contre les maladies (y compris la FCO) est la santé du troupeau basée sur une nourriture saine et adaptée, l'absence de stress dans un environnement confortable permettant la constitution par les animaux d'une résistance et d'une immunité maximum en évitant le piège de la consanguinité.

Les vétérinaires solidaires du GIE Zone Verte, se tiennent aux côtés des éleveurs pour assumer calmement la réalité : la fièvre catarrhale est désormais endémique en Europe et cet état de fait est parfaitement gérable par les élevages sains et équilibrés dans leur environnement.

Nous sommes disponibles pour répondre aux interrogations ou inquiétudes et toutes les informations dont nous disposerons seront sur le site de Zone Verte.

Non à toute vaccination obligatoire.

Non à la désinsectisation.

Les vétérinaires solidaires du GIE Zone Verte

Un dossier spécifique FCO est sur notre site internet et sera régulièrement mis à jour :
http://www.giezoneverte.com/dossier-special-fco.php

Fin du communiqué
Martin ADABio

Re: FCO 2015

Message par Martin ADABio » 14 oct. 2015, 14:20

Pour la prévention et les soins, nous ne pouvons que vous rappeler le très bon document du GIE Zone Verte (http://www.giezoneverte.com/medias/FCO_ ... 090830.pdf) dont voici un grand extrait ci dessous. N'oubliez pas que les huiles essentielles et la phytothérapie de votre carnet sanitaire ou achetées par la ferme doivent être accompagnées d'une ordonnance. Les produits portant la mention "compléments alimentaires" n'ont pas besoin d'ordonnance.

LA PREVENETION

Les animaux en bonne santé, c'est-à-dire en bon équilibre physiologique et alimentaire sont moins touchés par la maladie. On cherchera à renforcer l’immunité des animaux :

La Cure de CHLORURE DE MAGNESIUM :
à raison de 20 à 50 grammes / jour / vache pendant 1 semaine par mois et 5 grammes/jour/brebis ou chèvre

L'HOMEOPATHIE
avec LEDUM PALUSTRE, en 200K. Ce remède stimule les capacités de résistance de l’animal aux agressions des insectes piqueurs. Il convient de dissoudre 5 à 10 granules dans un litre d’eau de source puis d’agiter en conscience quelques fois et administrer la solution dans l’eau de boisson 1 fois par jour, ou sur un aliment, pendant 2 jours de suite ou en nébulisation sur le mufle des animaux. A renouveler tous les 2 mois au printemps et 1 fois par mois en période de risque : de juin à octobre. (C’est à dire pendant la période d’activité du moucheron vecteur européen : Culicoïdes)

Les COMPLEMENTS ALIMENTAIRES
  • Minéraux et oligo-éléments adaptés en cas de carence, notamment l’Iode, le Zinc, le Cuivre (pas chez la brebis), le
    Sélénium et le Manganèse
  • Les Vitamines A, D, E d’origine naturelle (avec Sélénium pour l’assimilation de la Vitamine E) : Cure à faire 1 fois par mois, principalement en période hivernale. Les vitamines sont stockées dans le foie, d’où l’importance de préserver des foies sains (attention à l’excès de concentré et aux parasites du foie)
  • Diversité botanique de la ration : diversité botanique des fourrages, prairies récoltées à maturité, et diversité des con
    centrés. Limiter la présence de moucherons sur les animaux
Huiles Essentielles (HE) répulsives ou insectifuges
comme le géranium rosat et/ou lavandin super; Ces huiles essentielles jouent un rôle de répulsif aux parasites externes (puces, tiques, moucherons, ...). N’ayant pas de rémanence, il faut renouveler régulièrement le traitement. Appliquer quelques gouttes de ces huiles essentielles autour des zones de peau fine (face, oreilles, mamelle, ventre) mais jamais sur les muqueuses. On peut mélanger quelques gouttes d’huiles essentielles dans un corps gras.

Les insecticides sont inutiles puisque les moucherons piquent là où on ne peut pas en mettre !!!! Les produits nsectifuges naturels ont une activité peu durable.

Au moment de l’apparition des premiers symptômes sur les animaux, on peut administrer Ledum palustre à l’ensemble du troupeau, et refaire une cure de chlorure de magnésium.



LES SOINS CURATIFS

L’individualisation du remède homéopathique en fonction des signes présentés par l’animal et son association avec une prescription en phytothérapie et/ou en aromathérapie restent les fondements de résultats thérapeutiques satisfaisants.

La Cure de CHLORURE DE MAGNESIUM individuelle, soit 50g/jour/bovin ou 5g/jour/brebis une fois par jour pendant 3 jours.

L’HOMEOPATHIE :

Remède individualisé en fonction des symptômes (ne donner qu’un seul remède à la fois !) (à défaut de 30K prendre du 7 CH) Les remèdes les plus fréquemment rencontrés sont (ordre alphabétique) :
  • ARSENICUM ALBUM 30K en cas d’abattement profond, œdème en particulier oculaire, buccal, nasal, génital, voire mammaire, forte fièvre, chute d’appétit, isolement, mauvaises odeurs, raideur...
  • BELLADONNA 30K : congestion avec rougeur, chaleur irradiante, abattement, forte fièvre, fuit la lumière, souvent remède de tout début (fugace) ...
  • LACHESIS MUTUS 30K si les plaques évoluent vers une teinte bleuâtre à noirâtre sur le mufle, les trayons, la mamelle, puis évolution vers des plaies nécrosantes et malodorantes...
  • MERCURIUS SOLUBILIS 30K si présence d’écoulement nasaux et bave abondante, ulcères sur les gencives derrière les dents, dans le nez, sur les trayons, dans le rectum, croûtes sur le mufle, les tétines,
    difficulté à manger et déglutir et effort pour la selle...
  • MERCURIUS CORROSIVUS 30K si ulcération plus importante qu’avec le remède précédant...
  • RHUS TOX 30K si la démarche est lente avec congestion des pattes, myosite contractures musculaires ; raideur avec désir de mouvement...
    Certains cas graves peuvent appeler d’autres remèdes :
  • MURIATIC ACID 30K mauvaise odeur de la bouche, gencives et lèvres gonflées, salive abondante, faiblesse avec relever difficile...
  • CAUSTICUM 30K.

La PHYTOTHERAPIE :

  • Exemple d’association immunostimulante, anti-infectieuse et fébrifuge :
    thym (tige fleurie) + gentiane (racine) + échinacée (plante) ; à donner soit en plantes sèches (150 g/vache ou 30g/brebis), soit en infusion (2 litres /vache ou 500 ml/brebis, à raison de 30g de plantes sèches par litre)
  • Exemple de Teinture Mère (TM) (ou alcoolatures) :
    Taraxacum dens leonis (pissenlit) TM + Spirea ulmaria (reine-des-prés) TM + Ribes nigrum (cassis) TM : administrer par voie orale 50 gouttes/ 100 kg , matin et soir, pendant 3 jours
  • Calendula (Souci officinal) : mélanger la TM de Calendula avec de la graisse à traire pour soigner les trayons avant l’apparition des croûtes

L’AROMATHÉRAPIE :

  • Une première possibilité de traitement consiste à verser certaines HE sur le dos des animaux pendant 3 jours (méthode « pour on ») : HE de ravintsare (2 gouttes pour une brebis, 5 gouttes pour une vache)
  • On peut administrer un mélange d’huiles essentielles antivirales et immunostimulantes diluées à 5% dans une huile végétale BIO, pendant 3 à 5 jours : par ex HE ravintsare +HE laurier noble + HE girofle (50 gouttes du mélange pour une vache, 5 à 10 gouttes pour une brebis)
  • Certains hydrolats peu onéreux à l’achat chez le producteur sont intéressants : reine-des-prés, menthe poivrée, lavande vraie
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