Comprendre le comportement des animaux

[Luna ADABIO]

Les 15 et 28 février derniers s’est déroulée la formation sur le comportement des animaux. Treize éleveurs ont pu au cours de ces journées apprendre à traduire les signes de bien-être ou de mal-être auprès d’eux. Marie-Christine Favé, vétérinaire, fait au quotidien le lien entre biologie (intérieur de l’animal) et éthologie, chaque signe extérieur reconnu par l’homme renvoyant à un mal être intérieur. Savoir observer ses animaux et interpréter leur comportement permet de limiter les risques de pathologie. De plus, les antibiotiques empêchent l’expression de l’animal et déclenche une incompréhension chez l’éleveur. En d’autres termes, un animal « heureux » est sain et productif.

Afin de réaliser ce diagnostic, il est essentiel de se concentrer :
- sur les 5 sens des animaux :
• La vue
• L’ouïe
• Le gout
• Le toucher
• L’odorat

- Ainsi que leurs rythmes biologiques (exemple des ruminants) :

7h – 10h : La vache mange.
10h - 14h : La vache joue, se déplace puis commence à ruminer.
14h – 16h : La vache rumine à l’abri des prédateurs (espace restreint), dans un lieu sans eau pour éviter l’humidité et proche de ses congénères.
16h – 18h : Deuxième phase de jeux
18h – 20h : Deuxième phase d’alimentation, c’est également la meilleure période de valorisation des aliments.
20h – 7h : Phase de repos, de rumination, et d’alimentation notamment en été.

Un autre facteur déterminant dans cette compréhension est la façon de communiquer avec elles.

A la manière d’un chiot élevé par un particulier, nous devons leur faire comprendre ce que l’on attend d’eux et non l’inverse. La stratégie de la récompense ou de l’encouragement est souvent facteur de succès contrairement à celle relevant de la punition. En effet, les animaux ont besoin de connaitre leur travail, ce que l’on souhaite obtenir d’eux, sinon cela peut déclencher un blocage (par exemple : la vache qui ne revient pas en chaleur).

Ces deux journées se sont passées au GAEC de l’abreuvoir, élevage de vaches laitières, puis chez Hugues et Jennifer Moly, éleveurs de vaches allaitantes et de porcs.

Il est important de prendre en compte que cette formation est une première étape d’appréhension sur ces concepts. Les retours sur expériences ne pourront être partagés entre professionnels qu’après pratique concrète dans chaque cheptel par les agriculteurs. En effet, il existe un rapport particulier entre les éleveurs et leurs animaux.


Suite à cette formation un approfondissement sera proposé lors des formations 2017/2018 et une journée sur l’accompagnement à la mort.