Passer en AB en élevage

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Cécile ADABio

Passer en AB en élevage

Message par Cécile ADABio » 31 oct. 2017, 13:36

Quelques éléments techniques sur les élevages en Bio

Bâtiment avec stabulation
Surface minimale pour les vaches laitières (VL)
1m²/100 kg de VL avec un minimum de 6m²/VL soit 6-7m²/VL en fonction du poids.

Surface minimale pour les génisses
1,5m² en dessous de 100kg
2,5m² entre 100 et 200kg
4m² entre 200 et 350kg
1m²par 100kg avec un minimum de 5m² au-delà de 350kg.

Surface en dur et caillebottis
Le tout caillebottis est interdit. Au maximum, la moitié de la surface minimale inscrite dans le règlement doit être sans en caillebottis. Ceci est toléré par le règlement AB.
Les surfaces en dur sont préférées pour que les animaux puissent marcher et se coucher sur du dur pour des raisons de conforts et de bien-être.
Dans le cas d'un vieux bâtiment en caillebottis pour lequel il n'y a pas d'investissements possibles pour qu'il y ait du dur, un tapis en caoutchouc peut être utilisé pour avoir une surface sans caillebottis. Les logettes comptent dans la surface en dur nécessaire.

Attache
Pour les vaches à l'attache, il est nécessaire de sortir au moins deux fois par semaine les vaches, sauf en cas de conditions météorologiques trop extrêmes.

Matériaux naturels pour le couchage
Des matériaux naturels peuvent être mis pour le couchage : poudre de paille (4T à 6T/an de poudre de paille seraient nécessaires pour 65 VL) ou paille défibrée sur les logettes.
Ces matériaux servent d'asséchant et sont compatibles avec les fosses et les cuves à lisiers.
En Bio, la paille conventionnelle sans traitement raccourcisseur est tolérée car il n'y a pas assez de paille bio.

Veaux
Les veaux doivent être mis dans des cases collectives à partir de 8 jours.
Pour les petites génisses, un paillage important permet d'éviter des diarrhées.
Il n’y a pas de lait en poudre en bio => alimentation au lait naturel.

Les traitements anti-parasitaires du troupeau
Au maximum, 3 traitements par VL par an, 1 antibiotique sur animal de moins d’un an. Les délais d'attente lait et viande sont doublés.
Les traitements préventifs ou systématiques ne sont pas autorisés en AB.

Fertilisation et adventices
Gestion du Rumex dans les prairies et les pâturages
Gestion à moyen terme en AB. L’objectif principal est de prévenir son apparition en se méfiant des excès de matières organiques (pas plus de 12-15m3 de lisier/an/ha en montagne), en apportant du calcaire. Sur prairie, si on ne veut pas le retourner, le pâturage régulier, la fauche des rumex et l’arrachage manuel donnent de bons résultats.

Gestion de la fertilisation
En cas de surplus de lisier et de déficit de surfaces pour épandre le lisier, il est intéressant pour la ferme de réaliser des échanges de matières organiques. Certains agriculteurs, notamment les céréaliers sont intéressés pour récupérer le lisier bio. Le lisier bio ne peut être épandu sur des surfaces conventionnelles, il est nécessairement épandu sur des surfaces en bio.

Complémenter le lisier avec un engrais de potasse sur des terrains de fauche et de pâture n’est souvent pas très utile. Des analyses de sol pourraient être faites pour confirmer la nécessité d’ajout ou non de potasse.
Conseils en AB : Patenkali.
Apport calcaire sur les terrains qui manquent de calcaire.

Fertilisation de l’alpage
Sur l'alpage, il est possible d'utiliser lisier 8m3/ha avec un canon. Si pas en manque d'herbe sur l'alpage, l'ADABio conseille de ne rien faire. En bio, les fermes investissent pour avoir des matières organiques de qualité ex : couvrir la fosse à compost.

Des compléments, des témoignages, n’hésitez pas à nous en faire part en répondant à cet article.


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