1 milliard d'euros pour la bio

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Nicolas ADABio

1 milliard d'euros pour la bio

Message par Nicolas ADABio » 06 avr. 2018, 11:32

Retrouvez-ci après le communiqué de presse de la FNAB suite à l'annonce du déblocage d'1 milliard d'euros pour la bio par le Ministère de l'agriculture.

Ainsi qu'un article qui interroge l'origine (et la réalité ?) de cette enveloppe, alors qu'il y a quelques mois le Ministère se désengageait du financement des aides bio : https://www.ouest-france.fr/economie/ag ... ds-5677637

05/04/18. L’annonce encore fraîche d’un soutien public de 1,1 milliard d’euros sur 5 ans pour la conversion en agriculture biologique ne peut que satisfaire les producteurs et productrices bio engagés dans le réseau FNAB.

« Il ne reste aujourd’hui que 65 millions d’euros de fonds public, tous financeurs confondus, pour financer la bio jusqu’en 2020, nous ne pouvons donc que nous réjouir de ces annonces que nous appelions de nos vœux depuis maintenant un an et qui sont à la hauteur des enjeux de développement de l’agriculture biologique » estime Stéphanie Pageot, présidente de la FNAB.

Des chiffres à la hauteur des besoins et des ambitions

La FNAB annonçait lors du salon de l’agriculture 2018 un trou de 800 millions d’euros jusqu’en 2020 pour être en cohérence avec l’objectif de 15 % de surfaces agricoles utiles bio d’ici 2022.
Alors que les caisses étaient quasiment vides, il était nécessaire que le gouvernement vienne réabonder les enveloppes. Ce montant permettra donc de terminer correctement la programmation européenne et sécurise la programmation suivante en donnant aux agricultrices et agriculteurs de la visibilité.

Des modalités opérationnelles qui restent encore à éclaircir

Cependant, la FNAB est en droit de s’interroger sur les modalités financières de ce soutien, notamment concernant les 630 millions d’euros annoncés sur le Feader alors qu’il ne reste aujourd’hui que 40 millions d’euros disponibles pour l’AB sur ce budget européen jusqu’en 2020.
« Ce montant de 630 millions d’euros correspond au montant du transfert effectué en juillet dernier entre le pilier 1 et le pilier 2 de la politique agricole commune. Nous voulons donc savoir si c’est bien cet argent qui sera attribué en totalité à la bio ou si l’Etat pense effectuer un second transfert pour financer ce soutien » s’interroge Stéphanie Pageot.

Les paiements pour services environnementaux seraient les grands perdants de ce plan ?

Les annonces du ministère de l’agriculture se concentrent sur le soutien à la conversion alors même que le Président de la République avait mis les paiements pour services environnementaux au centre de ses annonces sur l’agriculture (discours de Rungis du 11/10/17). La suppression de l’aide au maintien annoncée en 2017 reste donc d’actualité. 2,5 milliards d’euros sont encore dépensés chaque année pour soutenir des pratiques agricoles qui font peser sur la collectivité leurs coûts sanitaire, économique et environnemental.
« Nous nous demandons comment le gouvernement pense viabiliser dans ces conditions un changement de modèle agricole. Nous espérons qu’il y répondra à travers son implication dans la redéfinition de la prochaine PAC » déclare Stéphanie Pageot.
Maria ADABio

Re: CP FNAB : un plan ambitieux sans argent

Message par Maria ADABio » 29 juin 2018, 14:28

Veuillez trouver ci dessous le communiqué de presse de la FNAB envoyé suite à l'annonce du plan ambition bio, sans plus de réponses sur les financements.

Communiqué de la FNAB
Ambition bio : un plan ambitieux sans argent

Où sont les 1,1 milliard promis ?

Paris, 25/06/18.
Le ministère a annoncé lundi les grandes lignes du plan ambition bio qui doit soutenir l'objectif de 15 % de SAU bio en 2022. Pas de surprises pour ce texte, la FNAB a participé à sa construction et a apprécié la qualité des échanges avec les services du ministère. Mais le contenu ne suffit pas à redonner confiance là où, sur le terrain, le désengagement de l'Etat reste palpable.

Depuis des mois, nous voguons d'annonce en promesse, de promesse en déception. Pourtant sur le terrain la réalité des producteurs reste la même :

- Les aides 2016 n'ont toujours pas été versées malgré un calendrier déjà repoussé deux fois,
- Les aides au maintien n'ont pas été rétablies malgré la promesse présidentielle de 200 millions d'euros pour soutenir les services environnementaux rendus par l'agriculture,
- Les caisses des Régions pour payer les aides à la conversion n'ont pas été renflouées à la hauteur des enjeux,
- Les crédits animation Bio pour le développement sont toujours plus contraints.

« Le ministère réaffirme le rôle central du marché pour développer l'agriculture biologique mais le marché ne rémunèrera pas la protection de l'eau, de l'air ni du climat. C'est le rôle des pouvoirs publics de rémunérer les services non-marchands rendus par l'agriculture biologique » déclare Guillaume Riou, président de la FNAB.

On nous promet 630 millions de fonds européens d'ici 2022 alors que le ministre Stéphane Travert vient d'exclure lors du Grand Conseil d'Orientation de l'Agence BIO tout nouveau transfert entre les piliers 1 et 2 et que toutes nos questions sur la provenance de ces fonds sont restées sans réponse depuis deux mois. La FNAB craint que le ministère repousse sur la prochaine PAC cet engagement alors que nous avons peu d'espoir qu'elle voie le jour avant 2022, ou réduise les plafonds à peau de chagrin.

Ces derniers mois, seulement 45 millions d'euros de fonds européens ont été fléchés pour répondre aux besoins de financement des aides bio d'ici la prochaine PAC. Pour atteindre l'objectif de 15 % de SAU bio en 2022, la seule conversion nécessiterait au minimum 400 millions d'euros pour les trois prochaines années. A l'heure actuelle, 6 régions (Bretagne, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Centre-Val de Loire, Auvergne-Rhône-Alpes) ont déjà consommé l'ensemble de l'enveloppe disponible jusqu'à 2020 : la FNAB publie l'état des budgets en région pour le financement des aides bio (voir tableau en pièce jointe).

« Un grand plan national sans budget à la hauteur des enjeux ne sera qu'un miroir aux alouettes qui permettra au gouvernement de surfer sur une vague qu'il n'a ni créée ni même entretenue. L'écart qui se creuse entre le terrain et Paris, entre les régions et le gouvernement, n'est pas pour nous rassurer alors que s'ouvre la discussion sur la prochaine PAC » conclut Guillaume Riou.

Contact presse :
Guillaume RIOU, président de la FNAB – 06 30 09 56 56

Communiqué en ligne sur le site de la FNAB
Fichiers joints
20180625_FNAB_Programmation_PAC_aides_bio_-_2015_-2020.pdf
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